Nationale 3 : Pas de pêche miraculeuse

En cette veille de 1er avril, les spectateurs n'ont pu assister à la pêche du gros poisson venu d'Aubagne. Dans une course menée depuis des mois et qui semble sans fin, la venue des provençaux aux Eyrieux demandait de commettre l'impossible devant un prétendant au trône. Les premières minutes donnait des raisons d'y croire car les visiteurs bafouillaient leurs premiers ballons. Les bagnolais en récupéraient quelques uns sans pouvoir les convertir en but soit par maladresse, soit par précipitation. Les deux quelques fois. Mais nous ne blâmerons pas les intentions.  Plus problèmatique, la défense était bien regroupée mais elle se montrait passive aux 6 mètres devant une équipe d'Aubagne organisée par des croisés de joueurs incessants. Ces croisés trop rarement perturbés laissaient Gaby Bourguignon bien seul. A ne pas oser on finit par devenir passif et s'en remettre au sort ou à la réussite des autres. Cédric Gapin résistait tout de même grâce à des coups de poignet porteurs d'espoir. Richard Broche de son côté variait ses choix et permettait notamment à Nicolas Rosini en pivot de toucher les filets. Personne ne pouvait croire à une résignation prématurée surtout avec un score, à la pause, signifiant un retour possible (12-14).

La deuxième période débutait mal avec une défense bagnolaise toujours en panne d'agressivité et préférant le contre au contact. L'organisation provençale rarement perturbée sur ses croisés construisait son succès au fil des minutes. Les bagnolais n'opposaient que leur courage et une volonté mal contrôlée. De gros efforts offraient l'espoir de recoller mais la réalité s'imposait au galop à cause d'un gâchis d'opportunité marqué par la fébrilité. Le retard à combler oscillait entre 2 et 4 buts, entre espoir et désespoir.

Les dernières minutes filaient trop vite malgré quelques derniers soubresauts. Le score de 24-28 se figeait au dernier coup de sifflet, annonciateur d'un avenir presque connu.

Il ne reste qu'à terminer la saison dignement et garder la tête haute. Il n'y a pas lieu de dramatiser une situation que l'on connaît. Il faut respecter la loi qu'impose les résultats et le bilan comptable d'un championnat. Personne n'est mort et personne n'est tombé du 10ème étage. Mais avant de penser à un avenir plus lointain, il reste à savoir dans quel état d'esprit les joueurs aborderont les prochaines échéances. Chaque matin le soleil se lève. Alors profitons-en et continuons d'avancer.

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