Nationale 3 : De quoi être déçu

Armés d'un Gabriel Bourguignon en état de grâce et d'un Richard Broche percutant, les bagnolais n'ont  pu décroché une victoire précieuse et surtout obligatoire. Les premières minutes montraient la maîtrise hyéroise organisée par un demi-centre déterminant, véritable plaque tournante d'un collectif structuré autour de ses décisions. La défense bagnolaise, assez compacte, manquaient toutefois d'homogénéité au point de se voir sanctionnée rapidement par des exclusions. Un avantage de 5 buts donnaient de l'air (4-9) à des varois présents dans tous les compartiments du jeu. Puis au fil des minutes qui nous rapprochaient de la pause, la tendance s'inversait. Récupérant des ballons et profitant d'un Richard Broche habile devant le but ou encore d'un Philippe Baumet réaliste en contre, les bagnolais rentraient au vestiaire sur un score de parité à 12-12. De quoi espérer.

A la reprise, on ne distinguait pas le 4ème du 12ème au classement tant les débats étaient équilibrés. Et ce avant que des moments clés ne viennent décidés du sort de la rencontre. Des bagnolais heureux offensivement ne l'étaient pas moins défensivement grâce à un Gabriel Bourguignon infranchissable. Il cumulait les arrêts et immisçait le doute dans le bras de ses adversaires. Pour couronner le tout, il venait même participait à une offensive au point de  marquer un but important alors qu'une infériorité numérique handicapait le collectif. A 19-17, nos joueurs ne parvenaient pas à tuer le suspense. Un manque de lucidité évident, une dose de fébrilité, ou encore des maladresses, ne permettaient pas de faire le break. Après cet orage pas si méchant que cela, les hyérois se révoltaient et au fil des minutes reprenaient la main (19-21). La nervosité prenait le pas sur le jeu pour des joueurs au maillot rouge qui n'avaient pas besoin de cela. La fatigue aidant, Hyères plus fort mentalement et très déterminé, construisait une victoire indispensable pour croire encore à sa montée (21-25). Côté bagnolais, l'accablement et la déception envahissaient les têtes dès le dernier coup de sifflet. Mais que dire de plus. Les joueurs ont finalement tendu le ballon pour se faire battre. On ne peut vivre sur des regrets car seul les actes comptent. La réalité froide du score alliée aux dix dernières minutes montrent que l'avenir est presque tracé, du moins pour les 4 dernières journées.

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