LOURDE DEFAITE A NIMES FACE
A L’USAM : 35-17
Bagnols se déplaçait à Nîmes pour affronter une équipe
en net regain de forme depuis deux journées. Un indice de qualité dans les
tribunes avec la présence de Gilles BARON, l’entraîneur de l’équipe Première
de l’USAM, venu prendre des notes sur les espoirs nîmois. Les usamistes gonflés
à bloc n’allait pas décevoir le coach de la Première Division. Face à eux
des bagnolais encore une fois affaiblis par un nombre impressionnant d’absents
et de blessés. Effectif réduit qui avec des circonstances accablantes durant
la rencontre allait vivre un véritable calvaire. La partie débutait à
l’avantage des locaux mais face à des bagnolais qui ne désarmaient pas, se
montrant très menaçant à l’image d’un Jérôme Rivière qui prenait
l’initiative du tir (9-7) (11-9). Puis alors que la rencontre se passait dans
de très bonnes conditions, un des deux arbitres excluaient définitivement le
capitaine bagnolais Dominique Clavie après une troisième exclusion temporaire
quelques peu sévère. Peu importe la sanction était bien là. Dans la foulée,
Patrice Attard après une chute, se cassait un doigt, laissant ses coéquipiers
la mort dans l’âme et dans la douleur. Et voilà comment une équipe se
retrouve dans la difficulté après 20 minutes de jeu et devant terminer la
partie sans solution de changement. L’écart allait gonfler subitement à
cause d’une baisse de régime alliée à une baisse de moral inévitable. Dans
ce genre de contexte, on est toujours divisé par le sentiment de recoller au
score et celui de gérer sa condition physique. Et quant on connaît la tonicité
que demande le handball, on peut avoir une idée de la difficulté de la tâche.
Il n’en fallait pas plus pour que la puissance nîmoise entre en action avec
des montées de balles impitoyables et une relation impeccable de la base arrière
avec son pivot. A la pause les bagnolais conscients de la difficulté qui les
attendaient en seconde période rentraient aux vestiaires quelques peu désabusés.
Un score sans commentaire reflétait une partie à sens unique : 17-8.
A la reprise, les bagnolais s’organisaient avec une défense plus haute mais
sans grand résultat. Les nîmois très mobile combinaient et prenaient à défaut
un très bon David Lizon, auteur de très bonnes parades, qui ne pouvaient que
s’incliner face à cette puissance verte. L’attaque souffrait d’un manque
d’imagination et beaucoup trop de précipitations empêchaient les rouges de
se mettre en bonne position. Pourtant le courage ne manquait pas à l’image
d’un Philippe Baumet prêt à tout donner malgré ce scénario catastrophe.
Les bagnolais revenaient finalement à une défense à plat qui réduisait l’hémorragie,
et permettait même de se procurer des balles de contres intéressantes. Hélas
des pertes de balle souvent bête ont privé les joueurs de buts supplémentaires
qu’ils méritaient. Pierre Carrette sorti d’une opération chirurgicale délicate
souffrait terriblement sans pouvoir sortir faute de remplaçant. Le temps
paraissait extrêmement long à une équipe visiteuse qui subissait les assauts
nîmois sans pouvoir fournir une opposition adéquate malgré le courage de
tous. Finalement le coup de sifflet final soulageait presque des bagnolais qui
rentraient têtes basses aux vestiaires. Score final 35-17 pour des nîmois qui
continuent leur belle série. Malgré la colère bien légitime qui
envahissaient les bagnolais à l’issue de la rencontre surtout du à la
kyrielle d’absents, ils ne doivent pas remettre en cause le travail effectué
depuis deux ans. Deux ans couronnés par une accession en Pré-Nationale. Les
deux années de succès quasi-continu font contraste avec ce début de saison.
Mais après tout nous n’en sommes qu’à la sixième journée. Doit-on tout
remettre en cause ? Aujourd’hui le niveau est monté d’un cran. Les défaites
érodent un mental peu habitué à ce genre d’épreuve. Il faut en tirer les
conséquences pour mieux rebondir et ne pas se cacher derrière de bonnes
excuses. Les futures victoires se construisent dans les défaites du passé. On
peut penser que l’union sacrée va se produire dès mercredi après une réunion
avec tous les joueurs afin que tout le monde prenne ses responsabilités et réalisent
que la vie du groupe est l’histoire de tous. Cette union sacrée sera
indispensable avant une rencontre samedi prochain que l’on peut qualifier de
capitale pour l’avenir face à Béziers, prétendant aussi au maintien. La
lutte sera chaude ou ne sera pas.