DEFAITE D’APRES FETES
La crème catalane s’est révélée bien indigeste pour des
bagnolais en manque d’appétit. Accusant visiblement le contre-coup des fêtes
dans lequel le rythme de la compétition s’est évaporée, on a très vite
deviné dès les premières minutes que le père noël ne passerait pas une
nouvelle fois. En effet, les premières attaques perpignanaises loin d’être
très incisives, trouvaient tout de même le chemin des filets face à une
défense amorphe. En attaque, on avait du mal à mettre de la vitesse dans la
balle, et quand cela se produisait, une perte de balle ou pire, une
interception, sanctionnait immédiatement un gardien de but bagnolais livré à
lui-même. Malgré ces difficultés le score était serré (4-5). C’est alors
que les locaux prenaient Philippe Baumet en individuelle stricte. Cela
perturbait les bagnolais déjà contrariés par le gros soucis de la soirée à
savoir la défense. En trois interceptions, Perpignan accélérait par des
montées de balles rapides, facilitées il est vrai par une absence de repli
défensif. Et puis, alors que le tableau d’affichage indiquait 4-8, les rouges
réagissaient enfin. Plus solidaires en défense grâce à deux joueurs
avancés, perturbant la circulation de balle catalane, l’espoir revenait
après un but à l’aile de Sébastien Ventajol (12-13). On pensait alors la
machine relancée. Erreur, puisqu’à nouveau, sans explication, le jeu s’effilochait
et laissait la part belle à une équipe de Perpignan plus en jambe qui voulait
imposer sa vitesse. Finalement on rentrait aux vestiaires avec un score en
faveur des locaux 17-13.
Dans les vestiaires bagnolais, Jean-Luc Busselier s’efforçait de regonfler
ses troupes en espérant une réaction immédiate. A la reprise l’espoir
semblait être revenu après quelques réajustements tactiques. Mais le coup de
sifflet de reprise effaçait bizarrement la pause et l’on se retrouvait dans
un scénario difficile à vivre. Une défense encore plus éteinte avec en plus
un manque de cohésion criant, ne facilitait pas la tâche d’un Fabien
Bouffard dans les buts en plein doute. Pourtant ce dernier multipliait quelques
parades de qualités mais cela n’allait pas suffire. Car la défense ne
montrait que des réactions sporadiques. L’écart augmentait (21-13) sans que
Bagnols ne puisse trouver le chemin des buts. Douze longues minutes avant de
voir un but. C’était beaucoup trop pour espérer bien figurer. Il n’y avait
finalement pas de solution. Les esprits encore en vacances n’étaient pas dans
le match. Les joueurs eux-mêmes ne comprenaient pas. Perpignan s’en donnait
à cœur joie, sentant bien leurs visiteurs du jour hors du coup. La partie
tournait même au calvaire (28-17) pour des bagnolais qui affichaient profils
bas. Ils auraient tant voulu s’imposer et bien débuter leur année 2002.
Hélas, il y a des jours ou rien ne va. L’arbitre libérait les deux équipes
sur un score sans équivoque 30 à 19. Les bagnolais rentraient tête basse
réalisant qu’ils étaient passé à côté de leur match. Cela n’enlève en
rien aux qualités de chacun. Il va falloir retrouver le rythme des
entraînements et des rencontres. Cela permettra de reprendre la bonne série
entamée en fin d’année dernière. L’avenir passera dès samedi avec un
déplacement difficile à Mende. A la vue du classement des deux équipes en
milieu de tableau, on devrait assister à une rencontre serrée. Il y a donc du
travail cette semaine.