Excellente habitude d’un nombreux
public qui malgré un week-end prolongé est venu assisté à une rencontre qui
toutefois ne demeurera pas dans les annales. Comme pour le remercier, les
bagnolais défiaient d’entrée des biterrois qui ne semblaient pas au mieux
techniquement et physiquement. Le tort a été très certainement de lever trop
tôt le doute sur l’issue de la rencontre, mais comment reprocher à une équipe
de prendre le large trop rapidement. Philippe Baumet ouvrait les hostilités par
deux fois, suivi de près par Yvan Caparros bien placé en pivot. Du haut des
tribunes on n’était persuadé qu’on allait assister à une avalanche de
buts agrémenté d’un écart évident. Guillaume Alegre faisait trembler les
filets sur contre-attaque puis Yannick Germain opportuniste démontrait que
l’on pouvait marquer de l’aile gauche. 5-0 après 10 minutes de jeu. Béziers
pratiquait une défense avec 2 joueurs avancés et comptait ainsi déranger la
circulation de balle pour mettre à mal les combinaisons. Peu de succès de ce côté,
et lorsqu’ils avaient la balle en main, la tâche était plutôt raide pour
trouver des solutions au tir. Cela réclamait d’attendre la douzième minutes
pour voir enfin le tableau visiteur s’allumer. Mais il n’en fallait guère
pour émouvoir les locaux, d’autant que sur une attaque placée, Yannick
Germain désertait son aile gauche pour la position de demi-centre afin de
crucifiait le gardien adverse d’une brillante lucarne, donnant au passage une
claque au poteau droit. La domination dans tous les compartiments du jeu était
insolente et les initiatives biterroises en défense ne perturbaient pas la
marche en avant des bagnolais. Sébastien Ventajol y allait de son but avant que
Philippe Baumet, en bon capitaine, n’aggrave le score (10-2). Le public resta
soufflé lorsque ce dernier était déséquilibré en l’air à l’aile
droite. Ce déséquilibre se transforma en une efficace pirouette, car dos au
but, il trouvait le moyen de marquer. L’arbitre laissait l’avantage pour le
plus grand plaisir des spectateurs ravis par ce geste. Peu avant la pause, Csaba
Kovy transformait fermement un pénalty et accompagnait ses coéquipiers aux
vestiaires avec une trop confortable avance (12-3).
Excessive avance car à la reprise on allait assister à une copie non conforme
de la première période. La déconcentration envahissait les esprits bagnolais
et la défense jusque là sereine allait être mise à rude épreuve. Philippe
Baumet maintenait l’écart (13-4) mais l’embellie s’effritait. Les
biterrois s’accrochaient à leur plus mince espoir de revenir avec vigueur
(13-5). Ils trouvaient des espaces jusque là inexistants pour s’offrir les
filets de Fabien Bouffard. Les bagnolais surpris par ce revirement brutal de
situation parvenaient seulement à maintenir un écart acceptable. Le niveau de
jeu baissait cruellement à cause d’un manque de fraîcheur physique qui entraînait
forcément une réduction du niveau technique. Philippe Baumet heureusement
encore présent dans une deuxième période sans goût ranimait un public
endormi (16-7). Florent Neboit sur l’aile gauche s’illustrait à son tour
par une belle détente conclue par une lucarne (17-8). Les visiteurs jouaient
comme si la première période n’avait pas existé et ils avaient raison
(17-10). Monsieur Baumet encore par deux fois donnait du travail à la table de
marque avant que Csaba Kovy ne convertisse un dernier pénalty (20-11). A partir
de cet instant il restait un quart d’heure et l’on assistait à une panne de
but bagnolaise. Béziers continuait sa rencontre en solo face à une équipe ne
sachant pas gérer confortablement son avance. Le temps défilait pour
finalement offrir aux bagnolais et à son public un nouveau succès sur le
marque de 20 à 14. Les problèmes défensifs ne semblent toujours pas régler.
Il reste à trouver plus de constance dans le jeu et récupérer une fraîcheur
physique qui fait défaut depuis quelques fin de rencontres. Félicitations au
collectif avec mention à Philippe Baumet et à Laurent Jund qui dans ses buts
à réaliser 13 arrêts. La semaine prochaine, les rouges se déplaceront à Trèbes
avec sans doute l’intention de ramener un nouveau succès.