Visiblement
les bagnolais n’ont pas disputé la même rencontre que leurs homologues
narbonnais. D’un côté une équipe en vacances venu faire du tourisme et de
l’autre un collectif ultra-motivé décidé à faire plaisir à son public en
lui offrant la montée officielle à domicile. Au final c’est une véritable
correction qu’ont essuyé les bagnolais. Incapable d’opposer une réplique
digne de leur troisième place, la prestation a finalement été en harmonie
avec l’entrain constaté durant les derniers entraînements. Les locaux
ouvraient le score mais Florent Neboit répliquait illico avant que Philippe
Baumet ne loupe un pénalty égalisateur (2-1). Narbonne allait accélérer
subitement grâce à des phases de jeu rôdées, et bien aidées il est vrai par
une défense bagnolaise apathique dans laquelle chacun accusait un temps de
retard chronique. La transparence de cette défense laissait libre cours aux
bras narbonnais qui déchiraient l’espace réservé des gardiens de but. Et
que dire sur le plan offensif ? Beaucoup trop de pertes de balles, une
incapacité à s’adapter face à la défense proposée, des tirs mal préparés
et trop souvent précipités. Les pertes de balles provoquaient un effet
boomerang et les contre-attaques s’accumulaient. Les cages semblaient trop
petites pour les tirs et quand enfin on trouvait le cadre, le gardien audois
devinait sans trop de souci la trajectoire du ballon. Dans ces conditions il est
difficile de ne pas se noyer. Chacun s’en rendait compte subitement mais il
n’y avait aucun moyen de stopper cette rencontre qui virait au cauchemar. Un
temps mort pour recentrer les esprits n’apportait rien et les narbonnais se
montraient sans pitié devant un public ravi de la prestation de leurs poulains.
Véritable marasme offensif ajouté à une défense invisible durant les 30
premières minutes laissaient à la pause un avantage significatif au futur
pensionnaire de Nationale 3 (15-4).