A quelques pas du légendaire
chaudron stéphanois, les bagnolais se déplaçaient dans le forez avec
l’intention légitime de se construire leur handball. Hélas force et de
constater que les intentions n’ont pu influencé la réalité du jeu face à
une équipe stéphanoise déjà bien rôdée aux joutes de la Nationale 3.
Troisième la saison passée, ce collectif a permis de mesurer l’écart actuel
qui séparent les bagnolais de leurs ambitions de
maintien. Bagnols peut se mesurer sur le plan physique grâce à des
gabarits quasi équivalent, sauf que sur le plan du jeu défensif et offensif il
s’agit d’une tout autre histoire. L’entame de match était locale avec un
avantage acquis rapidement (3-1). Les bagnolais auraient pu rapidement recoller
au score mais les occasions gâchées, signe avant-coureur de difficulté,
amplifiaient l’écart au tableau d’affichage. Un écart qui n’allait
cesser de gonfler, tant la défense peu agressive, prenait l’eau face aux
assauts stéphanois. La défense, satisfaction du week-end dernier, sombrait par
un manque d’agressivité ou à cause peut être d’un jeu trop rapide pour
elle. Stéphane Clémencon faisait son possible dans les buts mais il lui était
bien difficile de résister face à un adversaire sans aucune compréhension
face à un promu. Côté offensif, les bagnolais ne se montraient pas vraiment
dangereux. Peu de jeu dans les espaces, les tirs se voyaient forcés et
malheureusement inefficace. L’envie était présente, mais les joueurs
semblaient vivre un mauvais rêve. Les pertes de balles se cumulaient pour se
muer aussitôt en contre attaques. Sans surprise les deux équipes rejoignaient
les vestiaires sur un score déjà sans appel de 15-6.
Au retour sur le parquet,
on espérait un sursaut afin de rendre la punition moins difficile à digérer.
Hélas la seconde période allait confirmer la première. Le manque de cohésion
défensive profitait à des stéphanois décidés à signer une seconde victoire
d’affilée. Se confirmant une nouvelle fois comme un favori annoncé. Mais
cela n’est pas une excuse pour des bagnolais dépassés et ne donnant pas réellement
l’impression de défendre leurs chances. L’ambition annoncée n’était pas
forcément de ramener les 3 points mais de se trouver collectivement. On avait
fondé de l’espoir sur une défense qui au final s’est effondré face à des
joueurs mobiles et percutants. L’attaque a oublié ses fondamentaux comme la
prise d’intervalle ou encore une circulation de balle homogène. Sans tous les
fondamentaux qui permettent de construire une cohérence collective, il est
difficile voire impossible de mettre en place des situations de tirs face à une
défense stéphanoise profitant du peu de danger rencontré. Au final, les
bagnolais se sont lourdement inclinés 30-14. Même si Saint-Etienne fait parti
des favoris, et rend ainsi la défaite logique, on peut être inquiet de l’écart
constaté. Un écart qui reflète le niveau de jeu actuel de l’équipe
bagnolaise. Il faudra certainement faire preuve de plus de détermination et
d’un courage étalé sur 60 minutes. Même si l’on reste persuadé que les
joueurs n’ont pas capitulé, le résultat est douloureux. Ce début de saison
ne va pas sans rappeler celui connu lors de la montée en Pré-Nationale et
d’un début de championnat chaotique. Des premiers matchs catastrophiques pour
au final retrouver cette équipe sur la troisième marche du podium. La
comparaison est facile et pourrait soulager momentanément un collectif meurtri.
Elle autorise simplement à penser que le travail paie toujours au contraire
d’un découragement rapide. Dès maintenant on va pouvoir mesurer la force du
groupe à se mobiliser pour enrayer ces deux premières prestations.
L’adaptation est certes difficile à cause d’un jeu plus rapide, mais il y
aussi mille paramètres à prendre en compte. La tâche n’est pas
insurmontable à condition d'imprégner les ingrédients indispensable au
redressement. Inutile de les citer au travers de ces lignes. Entraîneur et
joueurs sont suffisamment intelligents pour savoir ce qui va et ce qui ne va
pas. Le week-end prochain sera l’occasion de retrouver les Eyrieux et de
montrer un autre visage face à l’équipe de Venissieux.