Tout semblait
contribuer visiblement à ce que la salle des Eyrieux vive des moments de
frissons dès le premier coup de sifflet. Le public avait répondu présent
à l’appel lancé pour soutenir une équipe bagnolaise à l’assaut de son
premier défi en Nationale 3. Hélas, le film du match a montré une équipe
encore en construction, à la recherche de son équilibre, et qui visiblement nécessitera
du temps avant de s’exprimer totalement. Il est évident que les joueurs
voulant trop bien faire ont finalement obtenu l’inverse de ce qu’ils
souhaitaient. Cela à cause d’une fébrilité trop pesante et d’un manque de
maturité collective. C’est Rhône-Eyrieux qui ouvrait les débats avec un
avantage rapidement acquis (0-2). Richard Broche puis Csaba Kovy comblaient un
peu du retard malgré un excès de précipitation dans les actions offensives
(2-4). De nombreuses balles perdues sur les murs blancs des Eyrieux ne
contribuaient à rassurer une équipe jouant avec le frein à main.
Le public visiblement
aussi tendu que les joueurs ne réagissait que timidement face à des défenses
peu soucieuses du spectacle offensif attendu. Malgré cela, les bagnolais se
ruaient sur le but ardéchois mais les tirs prématurés obligeaient à fournir
de gros efforts défensif pour récupérer la précieuse balle. Après 20
minutes de jeu, Florent Neboit faisait son entrée au centre de la base arrière
et cela coïncidait avec un moment
de relâchement favorable a jeu bagnolais. Les joueurs se décoinçaient enfin
pour profiter des possibilités que tout le monde entrevoyait. Richard Broche en
contre usait d’une rapide montée de balle pour égalisait à 6-6. Fabien
Ausset des 10 mètres plaçait un coup de foudre rageur comme pour sonner la libération.
Florent Neboit puis Cyril Derradji décomplexaient enfin une équipe volontaire
mais bridée jusque là et ce juste avant la
pause et un retour aux vestiaires sur un avantage flatteur à 9-7. On croyait
les joueurs enfin libérés par l’enjeu mais la seconde période allait se
montrer exigeante avec le niveau de jeu demandé face à un adversaire bien
mieux organisé. A la reprise Rhône-Eyrieux montrait toute sa détermination
pour recoller au score (9-9). Richard Broche dès 9 mètres transperçait les
filets mais ce n’était qu’illusion. Un coup d’accélérateur face à une
défense rouge à la peine balayait les meilleures intentions (10-12). Voulant
absolument revenir dans la partie, les bagnolais se lançaient à l’abordage
au lieu de faire preuve de patience pour trouver les solutions. Du coup un
nombre incalculable de tirs trouvaient le gardien ou le mur cernant les cages.
Csaba Kovy puis Philippe Baumet rallumaient un dernier espoir à 12-13 mais la désorganisation
offensive perdurait. Poursuivi par le temps qui défilait, les bagnolais lâchaient
trop vite les ballons qui provoquaient des effets boomerangs. A ce jeu l’équipe
de Rhône-Eyrieux creusait un écart
trop lourd à combler (13-16). L’énergie dépensée pour espérer un hypothétique
retour ne réussissait pas à inverser le cours de l’histoire. Et c’est même
un dernier contre ardéchois qui clôturait un score de 13-17 montrant du même
coup que le chemin sera praticable mais difficile.
Les joueurs n’ont pas démérité
malgré une prestation collective décevante. On ne peut reprocher aux joueurs
de ne pas avoir mouillé leur maillot. La pression peut-être trop forte pour
une première à domicile à certainement peser sur leurs épaules. Ajouter à
cela un manque de cohésion collective normale en ce début de saison. Quelle aurait été la réaction des
joueurs en cas de victoire et quelle influence pour la suite. Maintenant, ce résultat
et surtout la manière ont montré tout le travail à fournir durant les entraînements.
Pas question de perdre confiance car la qualité d’un joueur ne disparaît pas
dans la défaite comme elle semblerait naître dans la victoire. Ce n’est
qu’un moment difficile qui aidera, espérons-le, à construire des moments de joie futur. Pour cela, les
joueurs doivent se rendre compte du parcours individuel et collectif à
accomplir. La prochaine rencontre amènera un déplacement du côté de
Saint-Etienne Andrezieux avec des intentions et une envèie de se racheter bien
légitime. Après, le sport écrira la suite. En attendant : travail,
travail, travail.