Les
bagnolais ont réussi à mettre fin à une longue série noire qui hantait leur
classement en venant à bout d’une équipe de Seyssinet venue sans pression.
Une absence de pression concrétisée par un manque de concentration préjudiciable
avant qu’au fil des minutes leur jeu profite des doutes bagnolais. Ces
derniers avaient quant à eux tout à perdre dans une rencontre où battre un
reléguable était la moindre des choses pour éviter le pire. Les premières
minutes étaient favorables au collectif bagnolais qui menait rapidement au
score (5-1) devant des grenoblois visiblement peu appliqués. Et ce à l’image
de 3 pénaltys non comptabilisés car stoppés par un Benoît Valentin bien
inspiré devant sa ligne de but. Renaud Saperes montrait la voie à ses coéquipiers
dans laquelle Richard Broche s’engouffrait aussitôt (9-2). Yvan Caparros
creusait le plus grand écart de la partie avant que les choses ne se
compliquent. Un peu plus concentrés et profitant d’un immobilisme récurant
de la défense locale, Seyssinet haussait le ton et prouvait qu’avec une
circulation de balle rythmée l’impensable était réalisable. Quelques
exclusions à l’encontre des bagnolais venaient grignoter une bien éphémère
sérénité. Le manque de confiance cumulé au sentiment d’injustice précarisaient
une situation délicate au fil des minutes (11-6). En manque de lucidité mais
avec un courage exemplaire, les bagnolais luttaient à l’image d’un Florent
Neboit incisif. Hélas la précipitation de certains de ses partenaires
amenaient des situations de tir impossibles à concrétiser. Seyssinet
continuait son bonhomme de chemin et sans s’affoler, les grenoblois
profitaient d’une excellente relation avec leur pivot pour revenir dans le
coup juste avant la pause (13-10). Les locaux ne marquaient plus malgré
quelques trop rapides tentatives et c’est au contraire les joueurs au maillot
vert qui entretenaient leur espoir en regagnant les vestiaires avec un court
retard (13-11). Pas de quoi mettre le feu mais une menace chargée d’anxiété
planait sur les Eyrieux.
Les premières minutes
n’allaient pas rassurés les joueurs au maillot rouge, pas plus qu’un public
sur les nerfs, à la vue des maladresses constatées face aux buts adverses.
Seyssinet voyait bien la faille s’ouvrir face à une défense figée et
profitait pleinement de sa réussite pour prendre l’avantage (14-15). Voyant
des grenoblois jouer crânement leur chance Florent Neboit profitait de la
sienne pour se montrer à la hauteur et appelait ses coéquipiers à y croire. A
partir de ce moment un véritable chassé-croisé allait s’opérer. Florent
Neboit encore lui, alignait un 3ème but d’affilée à 18-18 avant
qu’Yvan Caparros au ¼ de jeu ne l’imite. Hélas la révolte ne convenait
pas à la défense bagnolaise qui était souvent mal située et pas vraiment
dans le bon timing (19-21). Et c’est au moment ou le pire était à craindre
que les bagnolais hurlaient leur envie de châtier le sort qui s’acharnait
contre eux. Sous l’impulsion de Baptiste Combaluzier, Renaud Saperes puis
Philippe Baumet, tous subitement convaincus de leur force, les bagnolais
renversaient la vapeur pour mener 22-21. On était encore loin du soulagement
quant Seyssinet tirait une nouvelle cartouche qui allait s’avérer être une
des dernières (22-22). La furia bagnolaise allait alors faire du dégât.
Florent Neboit trouvait Renaud Saperes en pivot par deux fois avant que Yohan
Betsch à hauteur du poste d’arrière gauche trouve le cadre et l’occasion
de creuser l’écart (25-22). Renaud Saperes et Yvan Caparros offraient deux
nouveaux bols d’oxygène même si un dernier but de Seyssinet venait combler
un écart trop grand pour les quelques secondes à jouer (27-23).
Les bagnolais sont soulagés
par cette victoire qui même si elle n’est pas la plus belle, demeure une des
plus importante pour l’avenir dans le contexte actuel. La fébrilité a
souvent hanté les esprits au point d’implémenter durablement le doute.
Heureusement, le caractère et la volonté ont fini par ressurgir et c’est
sans doute ce sentiment de révolte qu’il faudra retenir et conserver. Le
prochain déplacement à St Flour Murat viendra à point nommé pour le
constater. La victoire face à Seyssinet n'attribue à ce jour aucun pouvoir de
relâchement. Vaccinés par une saison à rebondissements multiples, les joueurs
doivent désormais orienter leurs esprits vers leur avant-dernier match. Dommage
pour Richard Broche victime d’une vilaine entorse qui du coup ne devrait pas
être du voyage.