A
défaut de victoire, les bagnolais sont revenus de Cournon avec des regrets mais
avec le sentiment d’avoir tout donné dans une partie qui aurait pu connaître
un autre sort. Tout avait bien commencé dans un début de rencontre très serrée
à l’avantage des joueurs aux maillots rouge (3-4). La défense avec deux
joueurs avancés perturbait les offensives auvergnates et récupérait pas mal
de ballons. Cela exigeait une grosse débauche d’énergie mais au fil des
minutes ce choix tactique s’avérait payant (5-6). Même perturbé par
quelques exclusions temporaires sévère pour certaines, les bagnolais
s’organisaient offensivement tout en prenant confiance défensivement. Du coup
l’espoir augmentait en voyant une équipe Cournonaise en difficulté à
domicile devant un public inquiet pour ses favoris malgré une troisième place
à faire fructifier. Philippe Baumet trouvait la réussite au tir accompagné
par son collègue Ousmane Benga visiblement bien remis de sa blessure à la
cheville. Les bagnolais se montraient patient et lorsque 2 exclusions simultanée
frappèrent l’organisation en place, une solution se dégageait pour conserver
tout de même un avantage mérité (10-11). Le repos arrivait comme un espoir
qui peut toucher positivement un collectif après 30 premières minutes fort intéressantes
(11-12).
Les affaires reprenaient
par une égalisation mais les bagnolais toujours dans le tempo ne s’affolaient
pas voyaient même leur pactole fructifier (13-14). L’énigme à déchiffrer
face à une défense étagée était un sacré challenge pour une équipe de
Cournon qui sans solution collective s’engageait dans une réponse faite
d’arguments physiques. Et à ce jeu, les duels deviennent de vrais défis, la
fatigue départage les duels et offrent sa décision au plus solide. Ousmane
Benga avait les faveurs d’un KO après un combat physique poussait à l’extrême
limite. Yohan Betsch et Philippe Baumet se montraient toujours à l’aise sur
leurs ailes avec le don particulier de maintenir en haleine un public stressé
(17-17) mais la menace pesait. Les
premières faiblesses physiques faisaient leurs apparitions. Des exclusions
venaient alourdir les peines au même titre que des jambes vivement sollicitées
après 45 minutes de jeu. Dommage pour des fautes de pieds en zone ou pour une
passe mal assurée, mais les détails viraient à l’effet boomerang. Ce qui
n’entrait pas d’un côté entrait de l’autre. Cournon s’offrait un peu
d’air en bousculant des visiteurs éprouvés par autant de défis (21-19). La
défense dite haute avec 2 joueurs au niveau de la ligne en pointillé réduit
la circulation de balle au point d’empêcher la bonne relation de la base arrière
qui attaque. En contre partie, les espaces sont plus grands et les dévoreurs de
couloir y trouvent leur compte. L’intensité physique encouragée par ce type
de défense peut vivre durablement sur 60 minutes à condition que
l’adversaire se perde dans des décisions mal orientées. Hélas les bagnolais
craquaient toujours un peu plus malgré une énergie dépensée sans compter.
L’écart prenait de l’ampleur lorsque le chronomètre s’affichait comme un
ultimatum. Les dernières minutes insuffisantes à remonter un écart de 4 buts
semblaient aussi courtes que longues. Un but bagnolais signait un dernier baroud
d’honneur. Mais il fut mis en sommeil après un coup de sifflet final qui
maintient Cournon à la troisième place mais qui fait glissé Bagnols dans des
coins du classement pas très fréquentable. Encore et toujours de l’espoir
pour une équipe bagnolaise qui a proposé plus de volonté et d’organisation
défensive. Côté offensif, on ne peut que reprocher certaines erreurs
techniques. Quelques pied en zone ou une décision devant le but pas très
approprié sanctionnent un manque de concentration ou de lucidité. Mais la
volonté de rester en vie alimente le groupe et résiste au découragement.
Autant de sueurs laissées sur les maillots montrent que ce groupe veut se
construire un avenir. Aujourd’hui il est difficile de percevoir les fruits du
travail fourni. Les seuls fruits qui intéressent les bagnolais sont ceux qui
alimentent leur bilan comptable. Il est vrai que les aspects positifs
seraient plus en évidence dans un succès
bien concret. Pour cela, il y a une solution au problème dès samedi
prochain. La venue de Seyssinet aux Eyrieux, un habitué des eaux troubles du
classement, donnera sans aucun doute des idées aux bagnolais. Des bagnolais qui
n’ont désormais plus le choix pour concrétiser l’ambition de rejouer en
Nationale 3. Cette rencontre sera décisive et prendra des allures de money-time
dès la première minutes. On languirait presque d’y être…