Résultats de la journée et classement Nationale 3          Retour à la page d'accueil

COMME UN AVION SANS AIDE

 Partis avec un effectif amoindri en banlieue grenobloise du côté de Meylan, les bagnolais disposaient d’une ambition aussi limitée que le jeu qu’ils ont déployé lors d’une soirée de handball qui ne restera pas dans les annales. Par contre, cette rencontre fragilise un peu plus un collectif qui n’a pourtant pas besoin des malheurs qui s’accumulent. La semaine dernière face à Villefranche, Florent Neboit renonçait après 10 minutes de jeu suite à un coup reçu au genou. Ce samedi, c’était au tour d’Ousmane Benga de céder sa place à cause d’un caprice de sa cheville et seulement après 7 minutes de jeu. Privée prématurément d’une de ses armes offensives, la base arrière était 100 % inédite et fatalement sans trop d’automatismes. Du coup, Bagnols bafouillait durant les phases offensives en lâchant beaucoup trop de balles facile face à un adversaire qui n’en demandait pas tant. Les contres se multipliaient et permettaient à Meylan de creuser l’écart sans faire le jeu (4-1). Peu de but venaient égayer un match qui sentait la souffrance. Les difficultés d’organisation offensives touchaient le mental bagnolais au point d’envoyer des ballons sur les poteaux à la suite de bonne pénétrations dans la défense iséroise. Preuve d’une fébrilité incontestable qui n’a rien à voir avec la maladresse. Les échecs répétés d’une attaque aux abois soulageaient un collectif de Meylan pourtant peu à la fête. Les spectateurs usaient de leur chauvinisme et de leurs encouragements pour pousser leur équipe malgré un niveau de jeu digne d’un match de bas de tableau. Malgré ses errances offensives, la défense bagnolaise ne coulaient pas et ce notamment grâce à un Eric Veyssières bien inspiré dans les cages. La pause livrait un verdict aussi temporaire qu’étriqué avec un score de 8-5 en faveur des locaux.

La seconde période n’amenait guère de modifications. L’attaque bagnolais éprouvait toujours autant de difficulté à s’exprimer. Romain Pons trouvait bien quelques solutions avec son pivot mais cela ne suffisait malheureusement pas. De nouvelles pertes de balles offraient des contres à une équipe friande et efficace quant elle n’a pas à produire du jeu. Du coup, ceux ne sont pas les isérois qui poussaient mais plutôt leurs hôtes qui lâchaient prise. L’accumulation d’échecs au tir ne pouvait totalement se compenser en défense (12-7). Meylan disposait d’un écart jugé suffisant pour attendre et voir. Les rouges tiraient leurs dernières cartouches comme pour croire à un retournement de situation qui malheureusement se traduisait en mission impossible. Pire encore, en voulant accélérer le jeu, la vitesse proposée avait un effet contraire à cause toujours et encore de ballons gâchés. Hélas, la vitesse n’est rien sans un contrôle des débats. L’écart enflait progressivement pour au final donner le sourire à une équipe de Meylan en difficulté depuis le mois de janvier. Défaite 19-10 pour des bagnolais qui cumulent les défaites mais surtout qui montrent trop de carences pour espérer inverser la tendance négative qui fragilise leur mental déjà bien éprouvé. Le silence offensif constaté devient récurent et il va falloir une grande mobilisation pour pallier à ce problème majeur. On ne peut rien envisager lorsque l’on marque aussi peu de buts et ce quelque soit la qualité de sa propre défense. Malgré cette perte de confiance évidente il faut garder la tête droite et l’envie de jouer. Les moments difficiles sont une expérience aussi forte que les joies connues durant la première partie de championnat. C’est peut être le prix à payer pour comprendre que la Nationale 3 est exigeante et ne pardonne rien à ceux qui sortent du droit chemin. Les échecs répétés ne sont pas le fruit de la fatalité mais seulement le résultat d’un enchaînement de faits. Il faut positiver et tirer  de ces déboires les leçons nécessaires pour la suite du championnat mais aussi et surtout pour l’avenir.

 

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