Retour à la page d'accueil

 

LE GRAND VIDE 

Les bagnolais peuvent nourrir quelques regrets tant ils sont passés à côté d’une rencontre largement à leur portée. L’équipe de Vaulx-en-Velin, sans grand génie, a su fort bien exploiter  les erreurs d’un adversaire privé d’envie. Pourtant tout avait bien commencé quand  le tableau d’affichage indiquait 0-2 après seulement 2 minutes de jeu. Une contre attaque de Sébastien Ventajol et une action en pivot de Renaud Saperes suffisaient à laisser croire qu’en cette chaude après-midi il était possible de montrer du jeu loin de ses bases. Les locaux réagissaient tout de même avant que Philippe Baumet sur un nouveau contre ne maintienne la pression (1-3). Puis peu à peu la défense montrait ses premières défaillances en cédant sur des face à face perdu à cause d’un manque d’entraide mais surtout par des appuis scotchés sur un superbe parquet (4-4). Stéphane Clémençon dans ses buts tentait bien de s’opposer aux tirs adverses mais il était difficile de résister longtemps malgré tout son talent. L’entraide défensive s’effritait au fil des minutes tandis que les exclusions temporaires venaient confirmer la solitude du joueur devant ses fautes grossières. A cela on pouvait ajouter quelques décisions « maison » du duo arbitral qui suffisaient à maintenir sous l’eau des esprits en quête de lucidité. Les vaudaisiens se relançaient sans beaucoup d’inspiration mais en profitant de toutes les erreurs bagnolaises (8-5). Un temps mort venait stopper le début d’hémorragie. On crut alors au réveil quand Richard Broche puis Philippe Baumet par deux fois ramenaient leurs coéquipiers à hauteur d’espoir (8-8). Hélas, les bagnolais replongeaient trop vite dans leurs travers cumulant pertes de balles et absence de repli défensif, le tout décoré par un manque de percussion offensif. L’équipe de Vaulx-en-Velin profitait pleinement de l’aubaine pour entrer aux vestiaires avec une avance de 2 buts (12-10).

La poignée de supporters présente espérait que la pause serait bénéfique pour le mental des joueurs mais chacun du vite déchanter après seulement quelques minutes. Les carences défensives se confirmaient avec un manque d’entrain évident pendant que les exclusions temporaires brisaient un moral déjà mis à mal. De nouvelles pertes de balles se payaient cash face à une équipe exploitant au mieux l’apathie de son adversaire (16-12). La situation ne s’arrangeait pas à cause notamment d’une base arrière incapable de s’orienter vers le but et de simuler le moindre danger. On était presque à la limite du refus de jeu. La circulation de balle latérale et stérile contentaient une défense vaudaisienne toute heureuse de fournir aussi peu d’effort. Les décisions arbitrales « maison » excitaient toujours les joueurs sans pour autant  les rendre plus percutants. Du coup, les contres se cumulaient au point de conforter un tableau d’affichage qui avait depuis longtemps choisi son camp. Les minutes défilaient sans réaction face à une équipe de Vaulx-en-Velin heureuse de profiter d’un nouveau succès obtenu presque trop facilement (23-15).

Il n’y a pas grand chose à tirer d’une telle prestation si ce n’est qu’il ne faut pas confondre compétition et tourisme. Les bagnolais avaient certainement les mêmes moyens techniques qu’ à domicile mais il leur manquait la mentalité pour gagner ce genre de rencontre. Il faut bien avoir conscience que les dimensions d’un terrain sont les mêmes partout. Ensuite le mental et l’envie font toujours la différence. Les joueurs savent désormais que pour gagner il faut au moins le vouloir. Peu importe le résultat quant on a tout donné. Hélas ce n’est pas l’impression qu’ils ont laissé en quittant le Palais des sports de Vaulx-en-Velin. Perdre n’est pas déshonorant, c’est de ne pas lutter qu’il l’est.

Nul doute que l’entraîneur Dominique Clavié saura faire passer un message suffisant à revaloriser une équipe meurtrie par sa prestation. Le Président Patrice Attard présent lors de ce déplacement n’a visiblement pas apprécié le comportement de ses troupes et on peut imaginer qu’il le fera savoir rapidement. Cette défaite ne doit pas décourager un groupe jeune et perfectible mais doit provoquer des remises en cause individuelles et une réaction collective. En attendant, il n’y aura pas de championnat le week-end prochain pour cause de Coupe de France. L’occasion de panser les plaies et de se construire de nouvelles ambitions. On signalera tout de même le premier tour de Coupe de la Ligue dans lequel l’équipe Départementale tâchera de s’illustrer face à Béziers en remplaçant au pied levé son équipe Première.

Retour à la page d'accueil