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 Un gros plein d'émotions

 

Parfois les scores sont évocateurs, parfois trompeurs. Ils concrétisent des scénarios auxquels personne ne veut croire tant l'évidence donne raison au moment présent. Et puis, il y a des renversements digne de série américaine qui vous font plaisir, frémir, chauffer, geler, jusqu'à vous rassurer enfin. On peut dire que le nombreux public des Eyrieux a connu toutes les émotions dans une partie que seul des handballeurs peuvent provoquer. Un début de match équilibré, avec une défense bagnolaise en alerte devant le danger aramonais, montrait à tous qu'un jeu rapide vers l'avant procurait un danger immédiat (4-2). Nos joueurs se détachaient peu à peu pour concrétiser leur domination jusqu'à à la 19ème minute, premier fait marquant du match. Stephen Diaz s'envolait à l'aile et subissait une défense dangereuse pour obtenir un pénalty et 2 minutes pour son agresseur. Mais sur l'action, deux aramonais se percutaient et l'un d'eux n'allait pas se relever. Impossible à bouger, il fallait attendre durant 30 minutes l'arrivée des pompiers et la prise en charge du blessé pour que le match reprenne à 13-8. Cet arrêt bien involontaire en avait refroidit et déconcentré plus d'un. Malgré cela, les bagnolais voulaient asseoir leur domination et cela passait par une belle débauche d'énergie en défense. Des contres biens menés et un duo "Saperes-Gauvin" bien inspirés permettait de rentrer au vestiaire avec une avance intéressante (16-10).

Les premières minutes de la seconde période lâchaient quelques indices sur les intentions des deux équipes. Les bagnolais trouvaient toujours le chemin des filets mais ne donnaient pas de très bonnes garanties sur le plan défensif. L'écart augmentait tout de même à 10 buts pour faire croire à tout le monde que le match était plié. Mais c'était sans compter sur les aléas d'un direct qui allait surprendre tout son petit monde. Un premier quart d'heure bien dépassé pour une activité défensive locale en difficulté. Symptôme évident traduit par des exclusions temporaires de 2 minutes. Il restait dix minutes à jouer avant que le duo arbitral ne se manifeste à plus ou moins juste titre. Élément déclencheur mais pas parti prenante sur la forme de jeu constaté. Tour à tour, 3 joueurs allaient disparaître y compris Jo Gauvin qui sans intention de faire mal ramassait un rouge direct. Réduit à 3 contre le double d'aramonais, la tempête soufflait sur les Eyrieux. Impuissants face au surnombre durant des minutes qui semblaient des heures, l'écart au tableau d'affichage fondait comme un glaçon dans un four chauffé à 180° (29-20 à 29-26). On passait de 10 à seulement 3 buts d'avance, soit d'une domination sans partage à un équilibre subitement retrouvé. Incroyable ou improbable. Les mots manquaient pour expliquer la situation dont les aramonais profitaient outrageusement (30-27). Heureusement, le collectif retrouvait un peu de couleur rouge à quatre, puis à cinq avant de compter à nouveau sur tout le monde. Les Eyrieux chauffaient à blanc criaient leur envie de voir leur équipe s'imposait dans une partie jusqu'alors maîtrisée. Les esprits retrouvés et un Sept recomposé, les rouges revenaient aux affaires pour terminer sur un "Kun-fu", histoire de conjurer un moment de cauchemar. Finalement les deux équipes se séparaient après 60 minutes dont beaucoup se souviendront. Résultat 32-28 pour une victoire qui aurait pu (et du) être bien plus large. Une part de mérite ira à Aramon qui a su y croire au bon moment. L'autre sera en faveur de nos joueurs qui malgré une certaine nervosité dans un moment plus que difficile ont pu maintenir le bateau à flot. Ce genre de match doit être une leçon pour tous. Pour Aramon qui se dira que rien n'est jamais perdu. Pour des bagnolais qui prendront conscience certainement que rien n'est jamais acquis. Et enfin pour un public qui reviendra sans doute encore plus nombreux à l'idée de vivre par autant d'émotions la prochaine fois. Pour terminer nous aurons une pensée pour Romain Pons opéré samedi et absent durant les 8 semaines à venir. Et une autre pour Richard Broche blessé à l'épaule mais présent dans les tribunes, qui a du ronger son frein et ses ongles. 

 

 

Les acteurs/buteurs : Sylvain Pesenty (17 arrêts), Stéphane Zabar (10 arrêts), Renaud Saperes (7),  Joannick Gauvin (7), Khalid Sandadi (4), Benjamin Perez (3), Julien Souche (3) , Florent Neboit (2), Baptiste Combaluzier (2), Stephen Diaz (1), .

Le coup est passé près

En accueillant Castelnaudary et à la vue de la taille (en nombre) du collectif bagnolais, on s'attendait à un match difficile pour notre Régionale. Cela a été le cas mais ils auront vendu chèrement leur peau grâce à une abnégation et un courage sans fin. Mené à la pause 10-12, par une équipe audoise percutante mais sans grand génie, nos joueurs ne lâchaient pas l'affaire malgré un écart de 4 buts (12-16). Au contraire, ils déployaient beaucoup d'énergie pour revenir brillamment à 17-17. Mais la fatigue et quelques maladresses privaient notre collectif d'une prise de pouvoir méritée. Et lorsque l'on ne marque pas, on finit fatalement par encaisser. Castelnaudary reprenaient les commandes face à des bagnolais fatigués pour prendre les 3 points (19-23). Dommage. Le manque de rythme et une profondeur de banc suffisante ont privé nos joueurs d'un meilleur résultat.

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