RENVERSANTS
Les gradins des Eyrieux furent vite envahis par la foule des grands jours grâce à une affiche alléchante pour une rencontre au sommet avec comme acteurs principaux des bagnolais fort de leur première place, face à des Cheminots nîmois bien cramponnés à la deuxième. Cela promettait beaucoup et chacun y allait de son pronostic. Certains spectateurs présents face à Marguerittes y voyaient déjà un remake avec un retard conséquent et une remontée au score. Cet aspect des choses résonne pour certains comme une marque de fabrique. Nous y voyons plutôt un défaut chronique ou l'on subi avant de réagir. Nous ne sommes pas au cinéma ou les histoires débutent mal pour bien se terminer. Pourtant les prédictions des uns allaient s'orienter bien au delà de toutes prévisions et prendre une envergure incroyable pour les autres. Les premières minutes de jeu étaient à l'avantage de nîmois entreprenants et immédiatement présents dans la confrontation (1-3). Ils prenaient un avantage mérité face à une défense bagnolaise apathique, en manque de percussion sur les tireurs. Une grave crise d'organisation permettait aux arrières nîmois de montrer leurs adresses aux tirs ou dans leur relation avec le pivot devant un Sylvain Pesenty abandonné et énervé. Et côté offensif ? Les occasions étaient nombreuses, rapides, en relation avec les pivots, des tirs d'ailiers, des duels d'arrières gagnés, sauf qu'il était extrêmement difficile de marquer. La faute à un excellent gardien conjugué à des tireurs peu lucides et négociant mal leurs impacts. A force de ne constater que les dégâts, l'écart grandissait pour être conséquent (8-12). Les pertes de balles coûtaient cher devant des nîmois jouant parfaitement les contres. Les réactions étaient intéressantes mais c'est bien du côté de la défense qu'il fallait s'alarmer. Les changements avaient beau se multiplier, ces 30 premières minutes viraient au cauchemar. Quelques soient le type de défense, le manque de percussion contrastait avec des contacts trop peu nombreux et de plus mal perçus par le corps arbitral car mal exécutés. De quoi coûter des exclusions temporaires à un moment déjà difficile à vivre. Tout ce petit monde regagnait les vestiaires avec un score qui causait soucis (12-17).
On était (trop) habitué à un retournement de situation avant la pause. Hélas le bilan de la première période était plutôt pauvre et n'augurait rien de bon s'il n'y avait pas de réaction. Alors, il y a un moment ou il faut tout faire pour continuer à vivre. Le retour au vestiaire n'eut rien d'un retour au calme et fit place à un recadrage en règle. Il fallait recoller rapidement les morceaux d'une défense en difficulté sinon la suite allait être douloureuse. La reprise des débats venue, une prise de risque maximale avec une défense étagée obligeait à forcer le destin. Les nîmois surpris, considérablement gênés, perdaient des ballons ou trouvaient un bon Stéphane Zabar sur leurs routes (15-18). La dépense énergétique allait être énorme, mais tout à un prix. Les ballons récupérés étaient poussés rapidement vers l'avant. Le public ressuscitait tout comme son équipe (17-18). Le combat devenait âpre grâce à une défense bagnolaise enfin cohérente. Sur le plan offensif, Richard Broche, Jo Gauvin, Renaud Saperes et tout un collectif forçait le verrou nîmois (20-20). Preuve que la fatalité n'existe pas. Les spectateurs réagissaient et poussaient les vagues rouges vers le but adverse. Peu importe quelques pertes de balles, des passées ratées et tirs stoppés. Le déchet dans ce genre de rencontre était de toute façon commun aux deux équipes après autant d'investissement. Mais au jeu de la lucidité associée à la gnake, les bagnolais en tiraient un meilleur parti. Les nîmois en manque d'oxygène avaient un peu de mal à suivre la cadence jusqu'à ce qu'enfin, le score bascule (21-20). A partir de ce moment, le refus de perdre disparaissait au profit de l'envie de gagner. La "bascule" allait s'intensifier jusqu'à un point critique de 3 buts (28-25). Il restait alors moins de 2 minutes à jouer. De quoi penser que la gagne avait choisi son camp. Mais quelques mauvais choix et un peu de relâchement provoquaient un retour des Cheminots (28-26). Les derniers instants semblaient aussi interminables qu'excitants pour un public poussant ses favoris. Lorsque le dernier coup de sifflet figeait la marque à 29-28, la joie éclatait comme un feu d'artifice. La douleur avait été si forte que le bonheur de la victoire n'en était que plus beau. On félicitera les deux équipes pour le spectacle offert. Les nîmois se sont montrés à la hauteur de l'évènement grâce un niveau de jeu collectif de qualité. Pour les bagnolais on peut être heureux de l'épilogue et des conséquences au classement qu'entraînent le résultat. Pour autant, on ne peut se satisfaire de cela. D'une part parce que nous ne venons de conclure que la phase aller. Cela veut dire qu'il reste autant de matchs que ceux qui viennent d'être joués. C'est une lapalissade mais c'est aussi la réalité. Le relâchement n'est donc pas à l'ordre du jour. Et d'autre part, parce que le niveau de jeu affiché en première période et notamment sur le plan défensif n'est pas, voir plus admissible. C'est un peu dur par rapport au résultat final conquis face à une très belle équipe des Cheminots, mais il faut savoir se projeter un peu plus loin. Nous ne parlons pas de montée mais bien d'un niveau de jeu qui doit absolument se densifier à cause de voyages à venir qui seront délicats à gérer.
Les acteurs/buteurs : Sylvain Pesenty (10 arrêts), Stéphane Zabar (13 arrêts), Renaud Saperes (7 dont 3/4 pénaltys), Richard Broche (4), Jérémy Barbette (4), Khalil Sandadi (3), Julien Souche (3), Florent Neboit (2), Jo Gauvin (2), Baptiste Combaluzier (2), Stephen Diaz (1), Guillaume Alegre (1) .
Régionale :
La venue du MHB constituait une belle opportunité de se mettre en valeur et surtout de viser 3 points à domicile car l'opération maintien passe par là même si les montpélliérains occupent les premières places.Tout se déroulait plutôt bien jusqu'à la pause grâce à une défense bien regroupée et efficace devant la vitesse d'exécution de Montpellier. Côté offensif les opportunités étaient bien exploitées malgré un déchet au tir privant les bagnolais de l'avantage à la pause (12-12). La reprise était équilibrée voir en faveur des locaux mais quelques exclusions mal digérées allaient mettre à mal le score. Les joueurs du MHB acceléraient et prouvaient qu'ils ont les moyens de leurs ambitions pour accéder à la Pré-Nationale. Au final notre équipe s'incline 23-32 par manque de constance et à cause d'un adversaire finalement plus fort.
Les jeunes :
Les "-12 ans" :
L'équipe 1 se rendait à La Vaunage et n'a pas fait de détail. Vainqueur
25-10, nos joueurs ont digéré les fêtes. Il faudra tout de même retrouver du
rythme et les fondamentaux d'avant Noël : une abnégation de tous les instants en
défense pour récupérer des ballons, puis se projeter vers l'avant par des
montées de balles. L'équipe 2 se déplaçait elle aussi et a obtenu un
partage des points. Un match nul (12-12) est équitable entre deux équipes
proches jusqu'au score. C'est un bon résultat qui de plus donne du moral.
Les "-14 ans" :
En déplacement à St Ambroix, nos joueurs ont livré un match prolifique en
buts mais n'ont pu prendre ce qu'ils étaient venu cherchés. Les deux équipes se
sont quittés sur le résultat de 30-30. Visiblement, l'activité défensive n'était
pas la priorité des joueurs. On se consolera avec la multiplication d'actions et
les 30 buts marqués. Restera pour la suite à s'améliorer sur le plan défensif
car cela reste un secteur fondamental pour récupérer la balle ... et marquer des
buts.
Les "-18 ans" :
Pas de rencontre.