Une équipe de Père Noël heu-reux !
Une rencontre de haut de tableau à donner le vertige et des émotions fortes à venir. Voila à quoi pouvait s'attendre les spectateurs présents dans des tribunes des Eyrieux pleines à craquer pour l'occasion. Les ingrédients d'une grande soirée handball entre deux des meilleures équipes de la Région étaient réunis. Le tout dans une ambiance de fête vite refroidie par une entame de match dont on finit par avoir un peu trop l'habitude. Marguerittes prenait la direction des opérations (0-3) en perforant une défense en manque de mobilité et de percussion. Côté offensif cela n'allait guère plus fort à cause d'un gardien "en chaleur" autour d'un bloc défensif bien organisé. Il fallait une énorme débauche d'énergie et d'abnégation pour marquer enfin un but (1-3). Les spectateurs quelques peu calmés retenaient leur souffle et ne voyaient que du bleu et blanc (2-6) en train de manger du rouge et vert. Les minutes défilaient trop vite et la souffrance était extrême. Les bagnolais tentaient de réagir face à une équipe sereine mais les efforts étaient quelques peu désordonnés (3-8). C'est alors que LA bonne réaction explosait à la figure de tout un public à un des moments, pourtant, les plus difficiles à survivre. Menés et de surcroît en infériorité numérique, les bagnolais infligeaient un 2-0 qui allait les booster. Un 2-0 n'est peut-être pas grand-chose. Mais à cet instant, il ouvrait les portes d'un retournement de situation sur lequel peu de monde voulait parier (7-9). Le bloc Rouge et Vert prenait forme et les contacts rendaient les pénétrations vers le but plus difficile d'accès pour les visiteurs. Les contres s'organisaient et même le jeune Stéphen Diaz du haut de ses 18 printemps traversait un gardien jusque là quasi-imbattable (11-11). Les bagnolais enfin dans leur match soulageait un Sylvain Pesenty bien dans ses buts, et surtout un public au coeur battant et aux yeux grands ouverts. La rage et la détermination faisait chavirer la sérénité jusque là acquise au camp adverse. Malgré une lutte toujours serrée (13-13) le plus dur semblait avoir été fait. Se remettre à jour sur le plan comptable et surtout se mettre à jouer. Les solutions trouvaient enfin preneurs. Khalil Sandadi en pivot montrait sa puissance pendant que le quatuor Neboit-Saperes-Broche-Gauvin se livraient à une valse à mille temps. Le suspense était à son comble jusqu'au dernier coup de gong. Et que dire de la prise de pouvoir avant de rentrer au vestiaire ? Les bagnolais prenaient le commandement à 15-14 après un scénario renversant.
Le deuxième acte allait servir un menu toujours aussi haletant. Le chassé-croisé des premières minutes montrait que personne ne comptait abdiquer (15-15) (16-15) (16-16). Puis on allait vivre une longue période sans but. A 17-17 le tableau d'affichage n'avançait plus. L'histoire se figeait pendant presque 6 à 7 longues minutes à cause de deux défenses de fer, face à des attaquants bien neutralisés. Mais un match de handball n'existe pas sans but. Bagnols alignait un but puis deux devant un public prenant parti et partie prenante dans une aventure joueuse avec l'adrénaline et le coeur de tous. Le camion de pompiers laissé de côté, c'était au tour des troupes à Richard Broche de mettre le feu. Des montées de balles rapides et des coups de poker fait d'habilité et d'audace allaient faire basculer la partie (23-20). Avec encore 12 minutes au compteur et 3 buts d'avance on ne savait que penser. Trop de temps, pas assez d'avance ? Finalement pas le temps de se poser ses questions. La gestion du présent était bien plus attractive. Julien Souche subissait un lourd contact lors d'une contre-attaque et devait céder sa place. Khalil Sandadi n'était pas en reste et poussait Marguerittes aux sanctions suprêmes. Renaud Saperes convertissait ses pénaltys sans se faire prier et sans faille. La fraîcheur physique des bagnolais avait marqué des points. Les contres et un jeu rapide pouvait faire place à une bonne gestion de fin de match. Il restait alors 3 minutes pour 3 buts d'avance (26-23). Les marguerittois jouaient leur va-tout mais s'exposaient face à des bagnolais en réussite. Les minutes puis les secondes s'égrenaient finalement trop vite dans une rencontre à haute intensité. Un coup du sort ou plutôt un coup de sonnette venu de la table de marque aussi intempestif qu'involontaire privait le public d'un feu d'artifice en forme de Kun-fu. Mais l'essentiel était là. Le dernier coup de sifflet gelait le tableau d'affichage à 28-25 mais délivrait une joie énorme face à un public ravi et conquis. Les joueurs peuvent être fiers de se qu'ils ont réalisés, mais nous rendrons hommage à l'équipe de Marguerittes car pour faire un bon match il faut être deux. L'heure est venue désormais de se consacrer aux fêtes de fin d'année bien méritées. Pour autant, cela n'empêche pas de penser aussi que le 10 janvier prochain sera tout aussi important avec la venu des Cheminôts aux Eyrieux.
Les acteurs/buteurs : Renaud Saperes (9 dont 5/5 pénaltys), Florent Neboit (4), Richard Broche (4), Jo Gauvin (3), Khalil Sandadi (3), Julien Souche (2), Stephen Diaz (2), Baptiste Combaluzier (1).
Régionale :
Pas de rencontre.
Les jeunes :
Les "-12 ans" :
Pas de rencontre.
Les "-14 ans" :
Pas de rencontre.
Les "-18 ans" :
Pas de rencontre.