Voyage sous la neige et forte chute de buts

Monter à Mende sous la neige ne sera plus une supposition que l'on évoquera à l'avenir. Ceci est devenu réalité depuis samedi avec plus de 50 kilomètres à petite vitesse, passés sous les flocons à suivre un chasse-neige. Nos amis lozériens n'y sont évidemment pour rien et leur accueil s'est avéré beaucoup plus chaleureux que la météo. Pas de quoi toutefois mettre en danger la présence des bagnolais au coup d'envoi. Juste quelques moments à se demander si l'on découvrir un hôtel local ou reprendre la route. Mais avant de penser au retour à la maison, chacun révisait ses priorités pour entrer dans le match. Et pour cela, les joueurs de Mende amenaient leur contribution. Un jeu alerte et bien huilé poussait les "rouge et vert" à commettre des fautes, beaucoup de fautes. Une pluie de cartons étaient vite suivie d'une succession d'exclusions temporaires. Nous ne sommes pas là pour juger de la justification ou non de ces exclusions, mais cela avait des conséquences dans l'organisation collective. Ne sachant plus vraiment comment défendre, les bagnolais accusaient le coup (8-5) avant de réagir. Malgré un sous nombre quasi permanent, nos petits gardois recollaient au score et poussaient même un peu plus fort pour prendre l'avantage (8-9). Il restait alors 10 minutes avant d'atteindre la pause. Moment d'un bon coup de chaleur pour un jeu plus cohérent, fait de diversité, avec des duels gagnants, des passes au pivot converties, ou des contre-attaques rondement menées (9-12). La tempête changeait de camp et soufflait désormais sur le camp mendois malgré quelques réactions. La pause arrivait sur un résultat construit à la force du bras allié à une détermination sans faille (13-18).

Les premières minutes de la seconde période constataient une certaine maîtrise bagnolaise malgré des exclusions qui persistaient. Heureusement, ces dernières tombaient des deux côtés. Pas de quoi déséquilibrer deux collectifs dans leur organisation (17-21). Cela n'empêchait pas pour autant de voir un handball alerte et de qualité. Florent Neboit et Stephen Diaz, tout deux sur le côté gauche se montraient sous leur meilleur jour et ajoutaient des buts au compteur bagnolais, tout comme Baptiste Combaluzier sur l'aile opposée. Pendant ce temps, Richard Broche ou Jo Gauvin, voir les deux, subissaient des défenses strictes de la part des locaux. Martial Richard continuait son travail de sape dans une défense qui ne lui faisait aucun cadeau. Côté défensif, Guillaume Alegre et Renaud Saperes se montraient intraitable au point de "Dinard-iser" une défense souvent sanctionnée mais résistante à l'épreuve lozérienne sur attaques placées. Par contre, les contre-attaques des deux équipes allaient souvent à leur terme au point de donner beaucoup de travail à la table de marque (22-26). Pas de quoi mettre en danger le pécule bagnolais, mais on constatait avec agacement, une certaine facilité à encaisser des buts. Heureusement, Jo Gauvin et Florent Neboit conservaient leur efficacité. Benjamin Perez se mêlait aux tirs d'arrière pour toucher les filets mendois. L'avantage de 4 buts allait être conservé grâce à un équilibre de buts encaissés de part et d'autre (29-33). Dans ce duel rapproché, l'écart allait se maintenir jusqu'au dernier coup de sifflet. Au final, victoire méritée 31-35 dans une rencontre au début délicat qui fut ensuite maîtrisé malgré quelques belles réactions lozériennes. L'essentiel était au bout avec une dixième victoire en autant de rencontres. On félicitera les joueurs pour leur état d'esprit à ne rien lâcher surtout dans les moments délicats, même si ce fut une soirée portes ouvertes au compteurs buts encaissés. Toutefois, ils ont encore montrés que cette équipe avait une âme. Ils ont aussi prouvé qu'ils étaient capables de prendre le jeu à leur compte et donc d'agir plutôt que de réagir.

Les acteurs/buteurs : Sylvain Pesenti (7 arrêts), Stéphane Zabar (7 arrêts), Richard Broche (6), Florent Neboit (6), Stephen Diaz (6), Martial Richard (5),  Joannick Gauvin (4), Renaud Saperes (3),  Combaluzier Baptiste (3), Benjamin Perez (2).