Dans le froid d'une soirée d'hiver, les bagnolais ont renoué avec la victoire à l'approche de Noël, mais il a fallu se montrer patient à cause d'une première période calamiteuse. La rencontre du week-end dernier était sans doute passée par là, laissant quelques traces dans les esprits de chacun. Ces traces ressemblaient plus à des boulets accrochés aux chevilles de joueurs en manque de rythme et de vitesse. Du coup, on a vécu des débats plus qu'équilibrés durant les 30 premières minutes car l'aspect défensif n'était pas exempt de tout reproche. Il était même dans la continuité de la qualité de jeu offensive proposée. Pourtant, tout s'annonçait sous les meilleurs auspices avec une entame pleine de promesses (4-1). Cela ne durait que quelques instants. Le temps pour La Crau de se montrer plus solide défensivement et surtout opportuniste face à l'apathie bagnolaise. Les pertes de balles directes et les tirs hors cadre agaçaient le peuple bagnolais jusqu'à l'entraîneur qui après 12 minutes posait sa minute dédiée au temps mort (8-9). De quoi rappeler que le peu vitesse proposée avait suffit à transpercer la défense varoise et qu'un peu plus de velléités défensives feraient du bien au tableau d'affichage.  Les affaires reprenaient sur un rythme à peine plus soutenue avec les joueurs avançant avec la contrainte d'un frein à main bloqué. L'agacement traduit par une certaine impuissance contaminait un jeu qui par quelques réactions évitait le pire devant des spectateurs sans doute dans l'attente de beaucoup mieux. Comment vivre de tels moments après ceux vécus en tribune depuis le début de saison ? La faute est à rejetée aussi sur La Crau qui profitait de toute les occasions pour montrer son talent au point de prendre nettement la direction des opérations alors que la pause annonçait à grand pas son arrivée (14-16). Un dernier coup de rein permettait de retrouver les vestiaires avec un court désavantage qui sonnait plus comme une période ratée qu'un échec irréversible (15-16).

Heureusement, la reprise des débats débarquait avec un renouveau vécu comme une embellie par un public enfin rassuré. Le changement d'attitude proposait une équipe métamorphosée et surtout en retard de 30 minutes. Mais le passé aussi récent soit-il s'élimine très vite dans un match de handball. On a certainement connu des renversements plus spectaculaires, mais celui-ci avait le mérite de réchauffer tout le monde. Une défense enfin plus solide autour d'un Juno Botuli en grande forme. Cela incitait tout ce petit monde a mettre du coeur et de la viande l'ouvrage (24-18). Du côté du but de La Crau, le jeu déployé s'appuyait essentiellement sur du mouvement sans ballon et offrait des solutions récompensées au tableau d'affichage. Ce dernier s'affolait presque car tout ce que l'on avait pas vu jusque là jaillissait au profit d'un collectif retrouvé et révolté. Richard Broche et Benoit Chevalier trouvaient le cadre mais ils n'étaient pas les seuls. Romain Pons, auteur d'une bonne prestation, s'invitait à la fête comme tous ses potes évoluant sur les côtés à l'image d'un Baptiste Combaluzier à la hauteur de ce que l'on attendait (26-19). Le vent d'un niveau retrouvé soufflait toujours pour chasser le spectre d'un doute en pleine perdition. L'intensité défensive proposée et la volonté de ne pas subir, incitait aux interceptions aussitôt projetées vers l'avant (29-20). Les bagnolais affolaient les compteurs face à des varois en perte de vitesse et et n'avaient que faire de leurs adversaires visiblement fatigués. Ce qui semblait le plus important était d'effacer une première période timorée pour laisser place à un plaisir retrouvé. Les rotations ne changeaient rien à l'affaire. Sur le plan défensif, Juno Botuli, auteur de 18 arrêts au final, se montrait toujours à son avantage devant des coéquipiers enclin à ne rien négliger et n'encaissant que 11 buts sur les 30 dernières minutes. Associée à une défense concernée et ambitieuse à l'idée de récupérer des ballons,  l'attaque arborait de belles couleurs au point d'empiler les buts jusqu'à frôler les 40 buts et s'attribuer le titre tout relatif de meilleure attaque du championnat. Les 10 buts d'écart résumait le sérieux d'une équipe souhaitant bien clôturer son année 2009. Le score définitif était de 37-27 face à un public rassuré et heureux de voir une phase aller s'achever à une 4ème place qui justifie un bon parcours pour une équipe promue au niveau national.

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Buteurs/acteurs : Sylvain Pesenty (2 arrêts) puis Juno Botuli (18 arrêts),  Romain Pons (6), Baptiste Combaluzier (6), Benoit Chevalier (6),  Richard Broche (4), Renaud Saperes (4),  Khalil Sandadi (4), Jérémy Barbette (3),  Stephen Diaz (1), Julien Souche (2) Mathieu Mure (1).
 

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