La rentrée des classes des plus petits passée, les "grands" prenaient place dans la cour des Eyrieux pour faire connaissance avec une équipe de Loriol, elle aussi fraîchement élue en Nationale 3, à l'occasion d'un premier tour de Coupe de France.  Fortement diminuée à cause de blessures malvenues, les drômois proposaient un collectif en manque de gabarit devant la défense à plat proposée par les bagnolais dès les premiers instants. Du coup, les locaux prenaient l'initiative du jeu et du score (5-1) avec autorité. Malheureusement la défense devenait quelques peu laxiste, laissant ses adversaires manoeuvrer à l'approche des pointillés, à l'image d'un arrière gauche, tranquille pour tirer (et qui finira avec 8 buts au compteur). Du coup, le danger devenait permanent face à des bagnolais en manque de mobilité et d'agressivité. Le tableau d'affichage concrétisait des débats finalement équilibrés après 20 minutes (7-5). On se rapprochait de la pause et rien dans le jeu ne permettait de croire en la supériorité locale pourtant évidente mais seulement sur le plan théorique. Les arbitres renvoyés tout ce petit monde vers les vestiaires sur un score étriqué mais en faveur des bagnolais (9-7). Le manque de but était plus imputable aux maladresses des uns et des autres qu'à des défenses de fer.
On espérait que le repos serait le moment idéal pour recadrer ce que l'on était en droit d'attendre. Pas vraiment trop, mais juste ce qu'il faut pour bien vivre la seconde période. Face à une défense de type "Homme à Homme", les bagnolais trouvaient enfin des solutions grâce à du mouvement et à des joueurs lâchant leur ballon. A 12-8, le public croyait à un rythme de croisière acquis et maîtrisé. Mais c'était sans compter sur deux éléments essentiels. Tout d'abord la discipline de jeu individuelle qui entraîne sa copine plus collective. Cela mène à plus d'efficacité défensive. Mais au lieu de cela, le nombre de joueurs de champ était porté par deux fois à 4 (2 exclusions simultanées) autour d'un gardien de but bien seul face aux tireurs... De long moment à vivre malgré la tension... Le deuxième élément est  la faiblesse offensive qui pousse à chercher la solution tout seul dans des moments compliqués alors que la preuve a été faite depuis longtemps des bienfaits du jeu collectif. Un manque de lucidité et d'application que nous mettrons sur le compte de la première rencontre officielle. Pour revenir au jeu, le public pouvait compter sur Loriol pour garantir le suspense. Même réduit à 6, les visiteurs recollaient à 19-19. Les rotations n'amenaient que peu de changement sur les attitudes défensives. Chaque but d'un camp en appelait un autre et l'on se dirigeait doucement mais sûrement vers la série des pénaltys. A 22-22, un temps mort bagnolais venait couper le souffle à tout le monde à bien moins de 30 secondes d'une fin imminente. Les bagnolais balle en main mettait à profit cette coupure pour trouver le surnombre dans une défense Loriolaise en infériorité numérique. Au bout d'un but refusé converti en pénalty par les arbitres, Jérémy Barbette se voyait offrir une bien belle opportunité à 2 secondes du dernier coup de sifflet. Sans trembler, il offrait une courte victoire 23-22 sur une équipe de Loriol qui n'a jamais déméritée.
Reste maintenant à bien travailler cette semaine pour préparer une première sortie en championnat du côté de Valence samedi prochain.