Il y a mille et une manière de gagner un match. Il y a les succès que l'on construit sur un jeu au service du talent, d'autres s'acquièrent sur une débauche d'énergie au dessus de la moyenne, le tout associé à une dose de courage que l'on peut difficilement estimée. Contrairement à la prestation vue face  à Ajaccio, celle-ci s'inscrivait dans la deuxième catégorie face à une équipe de Prades joueuse et très entreprenante.  Un début poussif sur le plan offensif à cause d'un manque de mobilité et d'un jeu collectif trop vite expédié à l'image d'une balle, elle aussi, rapidement lâchée. Les bagnolais ne profitaient pas de leur puissance physique et s'exposaient aux contres pradéens (1-4). Heureusement, Juno Botuli dans les cages bagnolaises se montrait à son avantage au point de cumuler des parades décisives. Du coup, un brin de révolte plus tard, l'équilibre revenait mais pas la tranquillité (6-6). Chaque collectif se rendait but pour but grâce à des défenses relativement permissives. Pourtant les exclusions tombaient sur les "Rouge et Vert" mais paradoxalement, cela avait le mérite d'exciter un "petit monde" jusque là en manque d'activité (8-7). Le chassé-croisé tenait en haleine un nombreux public qui s'était offert un match en cette fin de journée de St Valentin. Prades insistait sur sa relation avec son pivot mais la température montait dans la défense bagnolaise mieux regroupée devant un Juno Botuli toujours à l'aise. La fin de cette première période échauffait tout le monde avec une série d'exclusions pas toujours comprises par les deux équipes. Au petit jeu de l'infériorité numérique, nos joueurs étaient supérieurs grâce à des assauts pas toujours bien construits mais finalement efficace. Mais il était toujours difficile de juguler des pradéens vifs et profitant du moindre espace ... ou du moindre penalty. Alors qu'il ne restait que quelques secondes, tout le monde s'attendait à ce qu'un 13-13 viennent stopper les débats sauf que Renaud Saperes à droite et malgré un espace réduit déchirait le rideau "Noir et Blanc" pour engranger un petit avantage numérique et psychologique (14-13).
Les premières minutes de la seconde période penchaient vers un équilibre des débats entre deux collectifs peu disposés à abdiquer. La défense bagnolaise n'apportait pas toutes les garanties nécessaires à une attaque devenue plus efficace et prête à creuser l'écart. Un moment critique du match aurait pu déstabiliser le navire. La sortie définitive de Khalil Sandadi pour une 3ème exclusion temporaire contraignait à une première réorganisation. Quelques instants plus tard, c'est Richard Broche qui quittait ses coéquipiers à la suite d'une poussée en l'air et surtout d'une retombée mal assurée. Au passage, Il n'y eu pour ce geste aucune sanction. Deux joueurs disparaissaient subitement du décor des Eyrieux. Cela aurait pu corrompre un jeu offensif plus intéressant que durant les 30 premières minutes. Un vent de révolte bien maîtrisé et un courage sciemment déployé venaient alimenter la suite de cette histoire voulant devenir plus belle. Le sort qui venait de sanctionner les bagnolais par deux fois allait tenter de compenser la dureté montrée. Des tirs candidats à toucher les filets échappaient au gardien visiteur grâce à un peu de magie et surtout beaucoup d'envie et de détermination nécessaire à asseoir une fois encore une invincibilité à domicile toujours contestée (23-20) malgré un écart de 3 unités. Les nerfs du public ne connaissait pas le repos à cause d'un chrono prenant tout son temps. L'écart se stabilisait entre 3 et 2 buts jusqu'à ce que les arbitres ne réduisent l'effectif pradéens à 3 joueurs de champ pour contestation du banc. Après un but de Renaud Saperes acquis sur la patience et la prise d'intervalle, on pensait que le plus dur était fait (26-23) à 3 minutes du dernier coup de sifflet. Mais c'était sans compter sur un manque de lucidité bagnolais propre à relancer un adversaire toujours concerné. Deux pertes de balles donnaient le frisson avant qu'Alex Maussion et Jérémy Barbette ne scellent le score à 28-25.
Cette victoire fait du bien et l'on ne pourrait tenir compte que du résultat. Le calendrier à venir permettra enfin d'enchaîner des matchs propice à reprendre le rythme de la compétition. La prochaine rencontre se jouera à Frontignan face à une équipe qui voudra profiter de sa salle pour gagner. Il faudra des bagnolais déterminés car le collectif s'amoindri à cause de la tendinite de Samuel Boucher, la blessure de Richard Broche qui compromet certainement sa présence au delà de ce samedi. Quant au retour de Benoit Chevalier il est loin d'être acquis.

Excellence Régionale :

Repos forcé pour notre Régionale.

Nos jeunes :

Les "-9 ans" : Vacances.

Les "-14 ans" : Vacances.

Les "-16 ans" : Vacances.