Dernière pirouette avant de passer le
balai sur des années passées au sein du club et retour aux sources
d’une période « journalistique » pour une pige et vous offrir le
compte-rendu de la 26ème et dernière journée de
championnat de Nationale 3 du côté d’Avignon.
Cette rencontre contre Avignon
aurait pu ne rien contenir et se laisser porter par l’insouciance de
la fin d’une saison mais côté bagnolais, le sentiment de bien
terminer le travail animait les vestiaires avant le début des
hostilités.
Il n’était pas question de lâcher une quatrième place, acquise après
beaucoup d’efforts, et terminer sur une défaite n’était pas
envisageable aux yeux de tous, d’autant que quelques supporters
avaient traversé le Pont de l’Europe le temps d’une soirée.
Les premiers instants étaient à
l’avantage de locaux bien décidés à inverser le résultat du match
aller devant un public acquis à leur cause.
Côté bagnolais, un manque d’agressivité défensif laissait place à de
l’agacement et à Thomas Potier déjà chaud dans les buts mais ne
pouvant tout stopper. Heureusement, l’aspect offensif était
nettement moins poussif et cela permettait de rester au contact
(4-3).
Peu à peu la défense bagnolaise se montrait plus dense malgré
quelques erreurs sur la prise d’un pivot sollicité et trouvé. Le jeu
se mettait doucement en place mais quelques perturbations venaient
colorer le ciel Rouge et Vert sous forme de décisions arbitrales
difficiles à comprendre. Il fallait composer avec et surtout mieux
défendre d’autant que durant ce temps là, « TomTom » Potier
désorientait les tireurs avignonnais (7-8).
Encouragés et poussés par les efforts de leur gardien les bagnolais
profitaient notamment d’un Khalil Sandadi en pivot faisant étalage
de puissance et d’efficacité. Mustapha Saidi organisait les
offensives et mettait en valeur les intentions d’un Nordine Dahmani
bondissant.
Une défense un peu plus haute et quelques balles grappillées ici et
là par Alex Maussion allumaient l’incendie dans les cages locales.
De plus, Julien Souche, impeccable en défense au poste d’arrière et
à l’aise sur le côté gauche en attaque, montrait la voie à un
Baptiste Combaluzier combatif et volontaire.
De quoi revenir au vestiaire avec un poil d’avance (13-15) mais pas
de quoi tuer une partie suspendue à 30 prochaines minutes pleines
d’incertitudes.
La pause calmait les esprits, étanchait
les soifs tout en replaçant certaines consignes sur le tapis. Le jeu
pouvait alors reprendre.
Avignon voulait changer le cours du match et adoptait une défense
avec deux joueurs avancés. De quoi gêner la circulation de balle
mais pas encore de quoi troubler les individualités bagnolaises,
supérieures dans les duels à l’image d’un Khalil Sandadi ne sentant
ni les coups ni la fatigue.
La défense se montrait plus agressive autour d’un Potier, toujours
« show-bouillant » face aux tentatives de tirs et aux pénaltys
(20-23).
Mais au fil des minutes, vers la 2ème plus exactement, un
coup de mou montrait le bout de son nez.
Sa compagne, la lucidité, en manque de présence, ramenait les
avignonnais dans la partie (23-23). Le temps mort poussait comme un
vent de fraîcheur et le courage de l’un, l’habileté d’un autre, et
surtout la détermination de tout un groupe, rachetaient un avantage
de 3 buts (24-27).
Alex Maussion comme Nordine Dahmani se montrait efficace malgré
quelques coups mal venus mais heureusement sanctionnés. Pourtant,
rien ne semblait terminer avec des locaux qui ne souhaitaient pas
lâcher prise.
Sauf qu’encore une fois, un rideau métallique de marque Potier
anéantissait les dernières tentatives d’ailiers en plein doute face
à des cages trop petites. La défense serrait les rangs histoire de
ne rien gâcher. De quoi reprendre la balle pour signer
définitivement une 16ème et dernière victoire sur le
score de 28-30.
Comme vous l’avez compris, Thomas Potier a été l’un des grands
bonhommes de la soirée.
Sauf qu’on ne réussit jamais seul et particulièrement au handball.
Donc on félicitera tout le monde sans exception même si l’on n’a pas
eu droit à la prestation la plus aboutie.
On souhaitait avant tout du courage et de la détermination et l’on
fut servi. L’envie de rien galvauder était bien présente.
Le coup de sifflet final à donné lieu à quelques embrassades et
accolades touchantes entre personnes qui se respectent ... et oui !
Rester 4ème tenait à cœur à tout le monde y compris à un
entraîneur qui vous salut bien.