USAM Nîmes :
Porte drapeau du handball
gardois au plus haut niveau depuis de nombreuses années, l’USAM Nîmes reste
la référence et un exemple pour tous les clubs du département. Un budget
toujours serré allié à une priorité qu’est la formation de jeunes joueurs,
les dirigeants ont compris depuis longtemps que le salut viendrait de leur
jeunesse. L’ossature du groupe repose sur des joueurs venus au club depuis
leur plus jeune âge et transformés par une formation impeccable. Associé à
des niveaux de jeu plus que respectable. A titre d’exemple les « -18 ans »
participent au championnat National depuis des années en compagnie du frère
ennemi Montpellierain. La réserve en Nationale 3 permet ensuite de s’affirmer
dans le monde adulte avant pour les meilleurs d’intégrer l’équipe Première.
Malgré tout cela, quelques renforts sont venus en ce début de saison compléter
le groupe à disposition de Christophe Mazel. Tout d’abord le gardien de but
Gabriel Bourguignon a quitté la région parisienne et Pontaut-Combaut pour
retrouver sa région natale et son club de cœur. A 31 ans un nouveau challenge
s’ouvre à lui puisqu’il remplace Fabienè Inès qui prendra du recul pour
des raisons professionnelles. Michael Grossman quand à lui a quitté la Savoie
et Chambéry pour venir tenter sa chance en pays gardois. Il devrait partager
toute son expérience après un titre de champion de France et un parcours européen
dans la mythique Ligue des Champions. Une autre recrue est venu s’ajouter en
la personne de Julien Segond. Moins connu que Michael Grossman il compense
toutefois grâce à son attirance vers le but adverse. Toujours dans les
meilleurs buteurs de la Division 2 avec le Lille Métropole, il a choisi le
soleil pour tenter de briller au plus haut niveau et prouver qu’il était
capable de rééditer ses performances nordiste.
Au
rayon des départs un seul a été enregistré. Formé au club, Rochette est
parti du côté du voisin istréen avec l’objectif d’affirmer de faire aussi
bien voire mieux au sein d’un collectif plutôt chamboulé à l’intersaison.
ISTRES :
C’est
une équipe en pleine reconstruction que cette équipe istréenne et seul
l’entraîneur et ses joueurs sauront s’ils s’agit d’une année de
transition ou tout simplement un nouveau cycle né par la force des évènements.
Auteur d’une saison moyenne malgré quelques belles performances face aux gros
calibres du championnat, les provençaux se doivent de bien figurer mais la
concurrence sera dure. Le côté positif concerne la présence de nombreux clubs
du Sud de la France parmi l’élite. Cela augure de beaux derbys haut en
couleur.
Tous
les chamboulements de l’intersaison ont vu en premier lieu le départ du pivot
Juricek vers le multiple champion de France et vainqueur de la Ligue des
Champions en 2003 à savoir le grand Montpellier Handball. Preuve de la valeur
de ce joueur et du trou qu’il risque de laisser. Un autre joueur a imité
Juricek. Il s’agit de Mathieu Dole qui s’est lui aussi envolé vers l’Hérault.
Sébastien Mongin a quant à lui rejoint Paris et sa playade de star. Nul doute
que son métier et son sens de l’organisation manqueront. Le gardien de but
Stojinovic est parti à Chambéry dans l’espoir de disputer les hautes sphères
du championnat. Le challenge est d’autant plus grand puisqu’il aura la
lourde tâche de faire oublier Sola le gardien de l’équipe de Croatie. Enfin
un entraîneur connu et reconnu a lui aussi fait ses valises. Il s’agit de
Michel Cicut qui a fait le plus court voyage puisqu’il prendra les commandes
du club de Aix en Provence pour tenter de sortir de la 2ème
Division.
Et
comme il fallait bien reconstruire, les dirigeants se sont employés à attirer
des joueurs confirmés et d’autres qui souhaitent eux s’affirmer au sein
d’une équipe quasi-neuve. L’encadrement a été revu puisque l’entraîneur
d’Ajaccio et yougoslave Jan Basny prendra les rênes du club. Damien
Scaccianoce a quitté Montpellier pour augmenter son temps de jeu et prouver
qu’il est un ailier droit efficace. Rochette de l’USAM Nîmes a certainement
du penser la même chose. Le nouvel
entraîneur a dans ses cartons emmener un joueur de qualité en la personne de
Jiri Vitek. Peyrabout ancien pensionnaire de Créteil est venu densifier le
collectif tandis que les superviseurs istréens orientaient leurs regards vers
l’est et plus précisément vers l’Allrisk Pragues.
Stochl
vient en effet clôturer un recrutement qui
au final à plutôt de la gueule. Nul doute que la mayonnaise devra prendre
rapidement. Les premières réponses viendront certainement des rencontres
durant ce Tournoi. Mais l’on est déjà optimiste car les provençaux sont
d’excellents animateurs dans un championnat de France toujours relevé.
SAINT-RAPHAEL :
Bien
connu de l’entraîneur bagnolais Jean-Luc Busselier puisqu’il a entraîné
cette équipe il y a quelques années, c’est avec un grand plaisir qu’il
voit ce club atteindre l’élite français. En effet, Saint Raphaël court après
la montée depuis plusieurs saisons et a vue ses efforts enfin récompensé au
terme d’une saison qui restera certainement une référence en terme de résultat
mais aussi de jeu proposé.
Du
coup cette équipe se découvre des ambitions même si l’humilité pour un
promu est toujours de mise. Une saison est longue et les rebondissements
nombreux. Mais le recrutement en dit long sur les intentions de ce club.
Changement d’abord d’entraîneur puisque l’équipe est désormais confié
à Rudy Bertsch. Entraîneur mais surtout formateur mythique des Cédric Burdet
et autres Stéphane Stocklin au pôle espoir de Chambery. Il est depuis une référence
au niveau formation des jeunes. Nul doute qu’il s’appuiera sur ses facultés
d’analyse et de connaissance des joueurs pour mener ce collectif à la
stabilité. Même s’il est surtout reconnu dans le domaine de la formation il
n’était jamais très loin de la compétition au plus haut niveau surtout
lorsqu’on est à Chambéry. Nul doute qu’il sera un apport fantastique pour
un club qui ne demande qu’à grandir. Côté joueur on a recruté à l’étranger
en s’appuyant sur une filière de l’Est qui autorise la venue de joueurs doués
et abordable. Fortuneanu a quitté le Dinamo de Bucarest tout comme Siodmiak
venu lui de Varsovie. Zemanek a laissé le Dukla de Pragues pour tenter sa
chance à l’Ouest. Un dernier étranger est lui venu du Nord et plus précisément
du club de Gudme. Il s’agit de Larsen, une pointure et un talent en provenance
du Danemark. Pour clôturer le rayon des arrivées les dirigeants ont frappé
fort puisqu’ils ont persuadé Stéphane Joulin de quitter l’Espagne et le
club de Ciudad Real pour rejoindre un groupe fraîchement promu. Stéphane
Joulin a longtemps côtoyer une autre grande équipe voir la plus grande
puisqu’il s’agit tout simplement de l’équipe de France.
Côté
départs, Gorniak est reparti en Pologne à Wroclaw tandis que Imbert et
Inghelleri ont rejoint l’ambitieuse équipe de Fréjus en Nationale 2.
C’est
donc un challenge excitant qui attend cette équipe de Saint-Raphaël et il ne
serait pas surprenant de voir leurs ambitions croîtrent si les résultats
donnaient raison à Rudy Bertsch.
SPACER’S TOULOUSE :
Connu
et reconnu comme un club formateur, Toulouse patrie du sélectionneur national
Claude Onesta, affiche des ambitions mesurées mais certainement pas limitées.
Même si le recrutement s’est fait dans la discrétion, les toulousains ont de
beaux arguments. Fournisseur officiel de l’équipe de France, c’est une des
rares équipes hormis Montpellier, Créteil et Paris a posséder des
internationaux plutôt attirés par les championnats espagnol et allemand. Le
gardien Yohan Ploquin, complice de Thierry Omeyer demeure un rempart de qualité.
Nul doute qu’un gardien de but de ce calibre rassure une défense
lorsqu’elle est soumise à un feu nourri. Christophe Kempé, pivot de talent
et bâtit sur un gabarit conséquent, vient apporter tout son poids et son expérience
dans ce collectif toulousain en offrant un mix de solutions de but par ses blocs
et solutions de passes grâce à des démarquages impeccables.
Pour
parler recrutement la discrétion et le peu de retouches prouve que l’on
s’est plutôt évertué à augmenter le qualitatif au détriment du
quantitatif. Contrairement à pas d’équipes qui pointent leurs regards à
l’Est de l’Europe, c’est Tunisie que Toulouse est allé cherché un de ses
deux renforts. En effet, Ayed a quitté l’Etoile du Sahel pour goûter au jeu
européen. Le deuxième apport est venu de Chambéry en la personne du
demi-centre de Chambéry Seyund Sayad. Victime d’une blessure qui l’a
longtemps privé de parquet, il n’a pas pu ensuite concrétiser les espoirs
placés en lui la saison dernière. Il est vrai que les savoyards, auteur d’un
parcours honorable en Ligue des Champions ont payé au prix fort les efforts
consentis. Le tout conjugué à une avalanche de blessures. C’est donc un
joueur revanchard mais surtout ambitieux que le staff toulousain s’est attaché
à faire venir. L’occasion pour ce joueur de retrouver son niveau de jeu et
peut-être une équipe de France qu’il a certainement hâte de retrouver.
Les
ambitions du club semblent les mener vers une recherche prioritaire de maintien
et l’on peut penser qu’un début de championnat positif pourrait les amener
à regarder vers le haut du classement. Qui sait, les saisons dévoilent
toujours des surprises et le Sud-Ouest de la France l’a certainement mérité.